Musique et numérique / Internet

19/2/21

Actualités

La musique est un art qui existe depuis la Préhistoire. En effet, déjà à cette époque les hommes des cavernes dansaient en suivant le son de divers objets qu’ils heurtaient entre eux. Nous sommes désormais bien loin de cela, la musique ayant connu des siècles et des siècles d’évolution. L’une des plus importantes récemment a été celle en lien à Internet et au numérique, et à tout ce que cela a pu apporter.

Nous ne parlerons donc pas ici de l’histoire de la musique et de ses différentes évolutions, le sujet étant ailleurs. Toutefois, si vous souhaitez également lire à ce sujet afin de vous rendre compte de l’incroyable chemin parcouru, voici un lien qui va sans nul doute vous intéresser et qui ne peut qu’enrichir cet article.

Après la grande révolution du Compact Disc (C.D.), c’est celle du MP3 qui est la première véritable évolution vers le numérique. Pour résumer, il s’agit d’un fichier audio qui a été compressé et qui ne perd pas de qualité. Il est obtenu en supprimant l’intégralité des fréquences que l’humain ne peut entendre (ultrasons notamment). Le fichier est donc compressé (il fait approximativement 1Mo pour une minute de musique, soit une dizaine de fois plus petit qu’un fichier standard de CD), et la qualité demeure la même. En parallèle à l’augmentation du débit moyen d’Internet, chacun peut alors télécharger bien plus facilement qu’avant de la musique sur Internet.

De la cassette au streaming, l’écoute de la musique a connu de nombreuses évolutions.

La musique sur Internet a connu une autre période importante avec le site web My Major Company. Il s’agit d’une plateforme de financement participatif. A ses débuts en 2007, il s’agissait d’un véritable label auquel chacun pouvait participer en soutenant financièrement de jeunes artistes contre une rémunération sur les ventes de disques. En 2012, le site s’est divisé en deux parties, le label de musique toujours mais aussi une autre plateforme basée sur le même principe concernant tous types de projets. L’importance de MMC a été non négligeable. En effet, entre 2007 et 2012, la société déclare avoir amassé sur tous les projets une somme avoisinant les 13 millions d’euros. Quelques chanteurs demeurant toujours célèbres se sont lancés sur cette plateforme : Joyce Jonathan, Grégoire, Baptiste Giabiconi, Arnaud Santamaria...

La musique sur Internet a également connue un fort développement par l’intermédiaire de YouTube. La célèbre plateforme de vidéos est utilisée par de nombreux utilisateurs pour écouter de la musique et/ou regarder des clips. Il est fort probable que si l’on effectue des statistiques précises, une majeure partie des connexions sont faites dans le but d’écouter de la musique. L’un des principaux avantages est que le site est gratuit à condition que l’on accepte quelques publicités et que l’on ne souhaite pas écouter hors ligne. On y trouvera des versions studios, des lives, des vidéos prises par des fans en concerts... Et le contenu musical est incroyable, presque tout peut se trouver sur YouTube.

Deezer est l’un des services de streaming musical les plus utilisés.

La principale concurrence de YouTube en ce qui concerne la musique est sans nul doute les services de streaming payants et légaux. Leur importance n’a de cesse de grandir. Deux dominent aujourd’hui le marché : Deezer et Spotify. Les contenus y sont à peu de choses près identiques, et chacun peut y trouver son bonheur. N’hésitez pas à essayer les deux afin de vous faire une idée. Des versions gratuites existent, mais leur usage en est très limité. En payant mensuellement, vous aurez accès à la totalité du catalogue musical, radios, podcasts...

Spotify, concurrent numéro 1 de Deezer.

Avec ces formats musicaux numériques, les artistes touchent un revenu. L’ADAMI (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes) a effectué des calculs, s’agaçant de la mauvaise répartition des revenus de la musique en ligne. Sur un abonnement à 9.99€, 6,54€ vont aux intermédiaires (producteurs et plateformes), 1.99€ à l’Etat par le biais de la TVA, 1€ de droit d’auteur, et seulement 0.46€ aux artistes. Précisons que ces 0.46€ sont répartis entre tous les artistes écoutés par l’abonné en cours de mois. Certains artistes ont aujourd’hui beau se faire un véritable fond de commerce sur le streaming (pensons notamment à cette nouvelle vague musicale dont raffolent les jeunes tels Jul, Aya Nakamura, etc.), il faut tout de même un grand nombre d’écoutes afin d’en tirer une belle rémunération.

Depuis la période si particulière que nous vivons avec la pandémie de Covid-19, une nouvelle forme de musique commence à se développer. De plus en plus d’artistes proposent, face à la fermeture des salles de spectacles, de véritables concerts en live retransmis sur Internet. Par exemple, le 8 décembre 2020, Matt Pokora a donné un concert en live depuis la Seine Musicale à Paris. On a également vu Indochine se produire ainsi, tout comme Tryo qui a joué dans un Accor Hotel Arena vide de spectateurs. Ceci fait suite aux “festivals numériques” qui avaient pu avoir lieu au début de la pandémie.

Il est aujourd’hui difficile pour le domaine de la musique de composer sans Internet. Que ce soit pour se faire connaître, pour de la diffusion ou bien pour s’adapter à des mesures exceptionnelles, les deux sont indissociables. Et puis, il n’y a après tout qu’à voir notre façon d’écouter de la musique, elle est intimement liée à Internet et au numérique.

Précédent
Suivant
Découvrez un article au hasard 🎲