Histoire d’Internet. Cinquième partie : le DNS

15/6/20

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Après avoir parlé dans la quatrième partie de ce qui allait devenir le protocole TCP/IP et expliqué sa nature ainsi que son fonctionnement, intéressons nous au DNS (Domain Name System, traduisible en français par “système de nom de domaine”). Là-encore, il s’agit d’un acronyme qui peut faire peur alors que la réalité qu’il cache n’est pas bien complexe et nous concerne tous aujourd’hui.

Expliquons tout d’abord ce dont s’agit. Le DNS est ce que l’on appelle un service informatique distribué (aussi appelé calcul distribué, c’est un traitement réparti généralement sur toute unité centrale informatique). Cette nouveauté a pour fonction la traduction des noms de domaine Internet en adresse IP ou tout autre enregistrement (A record, AAAA record, CNAME record, MX record, PTR record, NS record, SOA record, SRV record, NAPTR record, TXT record...).

Mais comment est créé ce DNS? Tout part encore de l’Arpanet. À ses débuts, les informations permettant de connecter les machines les unes aux autres étaient dans un fichier nommé hosts.txt. Ce système dépendait entièrement du NIC (Network Information Center) de l’Institut de recherche de Stanford. Chaque “Arpanaute” devant envoyer ses modifications au NIC. Le centre les centralisaient puis les redistribuaient une fois le hosts.txt à jour. Cela a très bien fonctionné au début, mais plus le système s’est développé, plus le nombre de modifications à faire par Stanford grandissait, plus le système devenait difficile à gérer. Il fallut donc trouver une moyen d’y remédier.

C’est en 1983 qu’un groupe de chercheurs parvient à trouver la solution et invente le DNS. Jon Postel, Paul Mockapetris et Craig Partrige viennent alors de fournir une nouvelle avancée importante. Ce DNS qu’ils créent est en réalité une base de données distribuées. Elle permet une gestion des noms de domaine de façon locale. Elle est divisée en plusieurs zones. Sur chacune, un ou plusieurs serveurs de noms (traduction littérale de name servers) répondent aux requêtes des résolveurs. Ces résolveurs sont des programmes qui communiquent entre une machine et les serveurs de noms. Ce sont eux qui permettent de faire le lien entre le nom d’une machine et l’adresse IP.

L’invention de ce DNS est donc une base de l’utilisation de l’Internet moderne (qui n’est pas encore créé, nous sommes encore sous l’Arpanet). Un an plus tard se mettent en place ce que l’on appelle les top level domains, qui ne sont autres les suffixes tels que “.com”, “.net”, “.gouv”, “.org”. C’est là la dernière grande évolution avant le grand boom d’Internet pour le grand public avec l’apparition en 1989 du World Wide Web, que nous verrons dans un prochain article.

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