La campagne “Stop Hate For Profit” contre Facebook

1/7/20

Actualités

Facebook est, on le sait, l’une des plateformes Internet les plus sujettes à controverse. Ces derniers jours, une grande campagne est lancée contre le réseau social. Intitulée “Stop Hate For Profit” (littéralement “stop à la haine pour le profit”), ce mouvement qui a pour but une non-publicité de Facebook est en train de faire trembler le géant d’Internet.

La semaine du 20 juin, de nombreuses associations américaines de défense des droits civils ont lancé un immense appel, sous le nom de campagne “Stop Hate For Profit”, afin d’encourager les entreprises à ne plus diffuser de publicités sur Facebook durant un mois. L’objectif est de nuire aux revenus du réseau qui lui ne s’engage pas assez contre les discours haineux ou incitant à la violence.

La liste des annonceurs qui boycottent Facebook est grande et importante : Honda, Coca-Cola, Starbucks, Ben & Jerry’s, Hershey... À partir du 1er juillet et pour un mois, Coca-Cola ne publiera plus de publicité sur le réseau social. Même chose pour Starbucks, mais pour une durée indéterminée (il est question d’étudier et de débattre en interne de la situation et des solutions envisageables). Du côté d’Unilever, l’action est menée afin de bâtir “un écosystème numérique fiable et sûr”.

Pour ceux qui doutaient de l’intérêt de la campagne, l’entreprise de Marc Zuckerberg a vu une chute de ses actions en bourse de 8,3%, correspondant à une perte de 56 milliards de dollars de la valeur boursière de l’entreprise! La valeur nette de Mark Zuckerberg était en baisse de 7,21 milliards de dollars, et ce quatre jours avant le lancement de l’opération prévue pour le 1er juillet!

Facebook et Mark Zuckerberg ont tout logiquement réagi. Il a annoncé que les réseaux sociaux lui appartenant allaient supprimer toute annonce raciste, haineuse, ou incitant à la violence, que celle-ci se porte sur une origine, une nationalité, une ethnie, une valeur ou une croyance. C’est également le cas quand la publication peut s’avérer être une menace pour la personne.

Dans un email adressé à The Verge, Facebook a précisé : “Nous investissons des milliards de dollars chaque année pour assurer la sécurité de notre communauté et travailler en permanence avec des experts extérieurs pour revoir et mettre à jour nos politiques. Nous sommes prêts à nous soumettre à un audit des droits civiques et nous avons banni 250 organisations suprémacistes blanches de Facebook et Instagram. [...] Nous avons encore du travail à faire, et nous continuerons de travailler avec des groupes de défense des droits civiques”.

Voyons ce que va donner ce mouvement sur l’intégralité du mois de juillet. Facebook a déjà pris des mesures et tient des discours rassurants mais... Tout cela a du mal à convaincre les associations ayant appelé à ce boycott.

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